Tu avances dans la bonne direction, mais il te manque encore quelques repères pour éviter les faux pas.

Julien, 36 ans, vient tout juste de se lancer en affaires. Il a une idée solide, un plan de base, mais il veut s’assurer d’être bien structuré. Alors, comme tout le monde, il contacte son comptable.

« C’est lui l’expert, il va m’aider avec tout ça », pense-t-il.

Mais après quelques minutes, il réalise que ça coince. Julien pose une question sur les subventions, et on lui parle d’impôts. Il veut savoir comment structurer son modèle d’affaires, et on lui répond avec des sigles fiscaux.

Après 45 minutes de conversation et une facture qui ne passe pas inaperçue, Julien est confus. Il est reparti avec un bon conseil fiscal, mais aucune réponse claire sur son modèle d’affaires, ses options de financement ou ses prochaines étapes.

Pas parce que son comptable est mauvais. Au contraire. Mais parce que ce n’est pas son rôle.

Quand ton comptable ne parle pas ton langage et que tu signes quand même

Comme Julien, tu l’as sûrement déjà vécu si tu es entrepreneur au Québec. Et pourtant, malgré toute ta bonne volonté, tu sors de la rencontre avec un mal de tête discret et des réponses floues.

Il t’a parlé de TPS, TVQ, acomptes provisionnels, dépenses admissibles, seuil de rentabilité. Tu fais semblant de comprendre, mais tout reste flou (Sincèrement, entre nous, est-ce que tu as vraiment tout compris ?)

Ce petit malaise que beaucoup gardent pour eux

On ne va pas se mentir : parler comptabilité, ce n’est pas sexy. Et ce n’est pas juste une question de chiffres. C’est surtout une question de langage.

Tu es expert dans ton domaine : restauration, services, construction, bien-être, vente en ligne. Mais personne ne t’a appris à lire un bilan ou à faire la différence entre un actif et un passif.

Et pourtant, dès que tu deviens entrepreneur, on s’attend à ce que tu comprennes tout :

• les taxes,

• les marges,

• les échéances fiscales,

• les règles du jeu comptable…

Sans manuel d’instruction.

Voici 5 erreurs fréquentes quand on s’attend à ce que le comptable fasse tout

Quand tu ne comprends pas ce qu’on t’explique, tu fais quoi ? Tu fais comme tout le monde : tu fais confiance. Tu signes. Tu assumes. Et parfois… tu te plantes.

• Tu ne réclames pas les bonnes taxes.

• Tu oublies de faire un versement à Revenu Québec.

• Tu paies trop (ou pas assez).

• Tu paniques en fin d’année parce que tu n’avais pas prévu cette grosse facture du fisc.

Et là, tu te demandes si tu es un mauvais entrepreneur. Non. Tu n’es pas incompétent. Tu es juste mal accompagné.

1. Fiscalité ≠ Stratégie : ne mélange pas tout !

Ton comptable connaît les règles fiscales. Il t’aide à optimiser, à éviter les erreurs, à produire les bons documents. Mais il ne connaît pas nécessairement les tendances de ton marché, ton persona client, ou les modèles d’affaires innovants.

Exemple : Tu veux savoir si ton idée est viable dans un marché compétitif. Il va te répondre « selon les dépenses admissibles ». Mais ce que tu cherchais, c’était valider ton offre.

2. Penser qu’il connaît tous les programmes d’aide financière

Il connaît peut-être les crédits d’impôt. Mais les subventions locales? Le sociofinancement? Les prêts flexibles régionaux? Pas forcément.

Exemple : Tu es à Sherbrooke et tu ne sais pas que tu pourrais bénéficier du Fonds Propulsion Sherbrooke (FPS). Ton comptable ne le mentionne pas, car il n’est pas au courant.

3. Structure juridique : ne la choisis pas sans stratégie

Tu veux incorporer? Créer une société? Avoir deux actionnaires? Ton comptable peut te conseiller sur les implications fiscales. Mais il ne te posera pas toujours les bonnes questions sur ton équipe, ton objectif, ton plan de croissance ou ta succession.

Exemple : Tu t’incorpores trop tôt, tu perds l’accès à des programmes pour travailleurs autonomes. Résultat? Tu te fermes des portes sans le savoir.

4. Ton comptable n’est pas un coach (et ce n’est pas grave)

Un comptable n’est pas un coach. Ni un stratège. Il peut te dire si tes chiffres ont du bon sens, mais il ne t’aidera pas à bâtir un plan d’action structuré, motivant et réaliste.

Exemple : Tu veux savoir quoi faire au cours des 6 prochains mois pour réussir ton lancement. Il te dira : « Faites attention aux dépenses ». C’est vrai, mais ce n’est pas suffisant.

5. Oublier qu’il travaille sur ce que TU lui donnes

Il n’est pas là pour te créer une vision. Il part de tes documents, de tes demandes. Si toi-même, tu n’as pas clarifié ce que tu veux, il ne pourra pas le deviner.

Exemple : Tu lui donnes des chiffres flous, un fichier Excel incomplet, et tu veux une « analyse stratégique ». Tu risques d’être déçu.

Et maintenant? Voici comment éviter ces erreurs.

Clarifie ton besoin avant de consulter

Avant d’aller voir ton comptable, demande-toi

• Est-ce que j’ai besoin d’aide pour ma structure fiscale ou pour mon modèle d’affaires?

• Est-ce que je cherche une optimisation ou une stratégie globale?

• Est-ce que j’ai tous mes documents prêts?

Consulte les bons experts au bon moment

• Ton comptable : pour les impôts, les déclarations, les structures fiscales, les crédits d’impôt.

• Ton conseiller en gestion (comme Synergie360) : pour le modèle d’affaires, les subventions, le financement, la stratégie de croissance.

• Ton notaire ou avocat : pour les conventions d’actionnaires, les baux, les contrats.

• Ton coach d’affaires : pour la posture, les routines, la motivation.

Et parfois, tu as besoin de plusieurs de ces experts, pas d’un seul.

Résumé : ce n’est pas ton comptable le problème

C’est l’attente irréaliste qu’il fasse tout. Il est une pièce du puzzle. Mais ton entreprise mérite plus qu’un seul regard.

Tu veux une vision 360? Tu veux un accompagnement qui tient compte de ton humain, de ton ambition, de ta réalité?

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On collabore avec des comptables.On ne les remplace pas. Mais on complète ce qu’ils ne peuvent pas faire.

Ton projet mérite d’être compris, soutenu et guidé à la hauteur de ton ambition. Pas juste un rapport d’impôt. Une vraie vision